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Le Growth Mindset : Comment nos croyances peuvent saboter ou encourager notre réussite


« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. »
- Thomas Edison -

Lors d’un récent nettoyage de printemps rondement mené en famille, nous sommes tombés sur les bulletins de primaire de ma sœur au fond d’un placard. S’ils étaient en somme plutôt bons, j’ai été fortement interpellée par les commentaires de ses professeur.e.s – qu’elle salue par ailleurs ! –. Ceux-ci ne soulignaient que le manque, l’échec, les lacunes. Les commentaires positifs étaient constamment suivis d’un « mais Margaux a les capacités de mieux faire ». Ainsi, étaient valorisées les capacités intellectuelles, et non pas les efforts fournis.


Si je vous raconte cela, c’est parce que Carol Dweck, Professeure en psychologie à l’Université de Standford, a au contraire prouvé que c’est en valorisant l’effort par et non la quantité d’intelligence d’une personne, que celle-ci va pouvoir développer la croyance qu’elle peut toujours s’améliorer : c’est-à-dire adopter un growth mindset[1].


Carol Dweck : le pouvoir de croire que

vous pouvez vous améliorer

Carol Dweck a prouvé que notre état d’esprit joue un rôle essentiel dans la réalisation de

Psychologie Positive Grenoble Camille Lamouille

notre plein potentiel. Elle a effectué une recherche sur plus de 400 enfants qu’elle a divisé en deux groupes.[2]L’exercice donné aux enfants était de réaliser un puzzle très simple. Les enfants du premier groupe ont été encouragés sur leur intelligence : « bravo, tu dois être sacrément intelligent pour avoir trouvé la solution ». Les membres du deuxième groupe ont été encouragés sur leurs efforts « bravo, tu as dû travailler dur pour avoir trouvé la solution ».


Ensuite elle a donné deux options à chacun des groupes : faire un puzzle beaucoup plus difficile que le premier mais avec pour objectif de devenir meilleur ; ou bien faire un puzzle aussi simple que le premier. Résultat : 92% des enfants encouragés sur leurs efforts ont choisi de réaliser le puzzle difficile contre seulement 33% des enfants encouragés sur leur intelligence.


Enfin, elle a donné à chacun des groupes un puzzle beaucoup plus difficile. Les enfants complimentés sur leurs efforts sont allés jusqu’au bout, ont trouvé la solution et y ont même pris du plaisir, tandis que les enfants complimentés sur leur intelligence ont été frustrés tout au long de l’expérience et ont abandonné avant de trouver la solution.

Growth Mindset vs. Fixed Mindset[3]


Ce que cette expérience nous raconte, c’est que chez l’adulte comme chez l’enfant notre capacité à nous développer, à considérer l’échec comme une opportunité de développement dépend de la croyance que nous avons sur notre intelligence. Si nous pensons que notre niveau d’intelligence, nos talents et capacités sont fixes et gravés dans le marbre, nous avons a priori un fixed mindset. Tandis que si nous considérons que peu importe notre niveau d’intelligence actuel celui-ci peut être développé par de l’exercice et de l’implication, nous avons un priori un growth mindset.


Adopter le growth mindset, individuellement comme en entreprise, c’est :

  • s’appuyer sur ses forces et talents ;

  • valoriser et se donner le droit à l’erreur ;

  • apprendre des échecs et des critiques ;

  • s’inspirer du succès d’autrui ;

  • relever de nouveaux défis ;

  • avoir un esprit ouvert au changement ;